La fertilité, exploration
et préservation
Exploration de la fertilité
Elle est à la fois clinique et para-clinique ; elle suit un arbre décisionnel conditionné d’emblée par le délai d’exposition à la grossesse du couple et l’âge surtout de la femme. Il s’agit essentiellement :
pour l’homme : de l’étude de l’appareil génital, du sperme et des spermatozoïdes dont le nombre, la mobilité, la vitalité et la morphologie constituent toujours la base essentielle de l’exploration para-clinique
pour la femme : de l’étude des voies génitales (utérus, trompes, ovaires), de l’ovulation encadrée de la phase folliculaire et de la phase lutéale (surtout au plan hormonal), de la réserve ovarienne
pour le couple : de l’évaluation de la fréquence des rapports sexuels, de l’addition des facteurs d’infertilité des deux partenaires, de la dimension humaine du problème : son vécu au sein du couple et ses intrications individuelles, familiales voire socioprofessionnelles.
L’exploration est adaptée à chaque cas et, en cas de nécessité, à la procréation médicalement assistée susceptible d’être envisagée.
La cryoconservation
La possibilité de mettre les femmes à égalité des hommes pour préserver leur fertilité passe par des techniques plus récentes telles que la congélation ovocytaire par congélation lente ou par vitrification, ainsi que la cryoconservation du tissu ovarien
Plus d’informations
Le concept de cryopréservation de tissu ovarien
En oncologie, le diagnostic et la thérapie sont devenus plus efficaces avec une augmentation du taux de survie des patients après traitement. Néanmoins, le traitement du cancer implique des thérapies agressives causant à long terme des effets secondaires au niveau somatique et physiologique.
Un traitement oncologique pédiatrique avec des agents chimiothérapeutiques conduit probablement à une toxicité gonadique. Les testicules et les ovaires sont vulnérables face aux dommages causés par les radiations. Alors que chez les petits garçons ces thérapies gonadotoxiques peuvent amener à une hypo-fertilité, ces traitements peuvent provoquer des dommages permanents chez les petites filles avec une insuffisance gonadique qui conduira à une infertilité future.
Des soucis similaires sont relevés chez des femmes adultes qui ont subi une radiothérapie et/ou une chimiothérapie. Ces femmes peuvent souffrir des conséquences de tels traitements qui peuvent mener à une ménopause prématurée et à une fertilité menacée.
La cryopréservation de tissu ovarien a le potentiel d’être une option importante dans les traitements oncologiques chez les jeunes filles et les femmes en âge de procréer. Après guérison du cancer, celles qui ont subi un prélèvement du tissu ovarien avant leur thérapie oncologique ont la possibilité d’autogreffer ce tissu ultérieurement afin de restaurer leur fertilité.
Outre la conséquence de traitements oncologiques, l’insuffisance ovarienne prématurée peut aussi concerner les femmes ayant des maladies génétiques, dans les pathologies ovariennes récurrentes ou après une ovariectomie bilatérale. La cryopréservation de tissu ovarien pourrait permettre de restaurer une fertilité féminine chez ces patientes.
Sélection des patientes
Les indications pour procéder à la récupération de tissu ovarien et à la cryopréservation incluent des indications hémato-oncologiques, des tumeurs solides dans la région pelvienne, une maladie dans la région extra-pelvienne, une ovariectomie bilatérale, un syndrome de Turner en mosaïque et des contextes plus bénins relevant de la prise de traitements alkylants.
Méthodologies utilisées et suivi des greffes ovariennes
L’ovaire peut être divisé en deux parties: le cortex ovarien où les follicules se développent et la medulla. Dans cette couche de stroma ovarien se concentrent tous les follicules primordiaux, et donc la réserve folliculaire. Pour la cryoconservation, il s’agit d’isoler le cortex où se trouvent les follicules primordiaux et primaires.
Considérations éthiques
Les données obtenues à ce jour chez les animaux (prérequis) puis l’être humain sont rassurantes : aucune anomalie n’ayant été observée chez les nouveau-nés après une transplantation de tissu ovarien .
environ de 18 mois pour les AMP avec don d’ovocytes